Pourquoi Division 4 est Division 4 ?

Parce que notre objectif est clair : diviser par quatre les émissions de CO2 du territoire français, bien évidemment !

Mais d’où vient cette marotte que nous avons élevée au rang de raison d’être, au point de la refléter jusque dans le nom de notre association ?
Reprenons depuis le début :

L’effet de serre est un phénomène essentiel à la vie sur Terre. Sans lui, la température moyenne de notre planète serait de -18°C, contre les +15°C que nous connaissons grâce à ce mécanisme naturel. Mais ce phénomène, aussi vital soit-il, s’emballe dangereusement depuis l’ère industrielle.

Au début du XXe siècle, les émissions mondiales de carbone s’élevaient à environ 500 millions de tonnes par an. Entre les deux guerres mondiales, ce chiffre a franchi le cap du milliard de tonnes, pour ensuite grimper de manière vertigineuse. En 1950, les émissions atteignaient déjà deux milliards de tonnes. Puis, au cours des années 1990, les émissions annuelles liées aux combustibles fossiles ont littéralement explosé, atteignant six milliards de tonnes. Entre 1990 et 2000, ces émissions se sont stabilisées à une moyenne de 6,4 milliards de tonnes par an, avant de grimper encore pour atteindre une moyenne de 7,2 milliards de tonnes entre 2000 et 2005.

Selon le GIEC, un réchauffement global de 1,1 à 6,4 °C est attendu, avec une forte probabilité que la hausse atteigne, voire dépasse, +3 °C. Une telle augmentation des températures entraînera des impacts écologiques, sociaux et économiques d’une gravité sans précédent.

Sans prétendre être exhaustif, voici un aperçu de ce qui nous attend :

  • Une hausse des températures maximales,
  • Une hausse des températures minimales,
  • Une élévation du niveau de la mer,
  • Une hausse de la température des océans,
  • Une intensification des précipitations, notamment des pluies torrentielles et des épisodes de grêle,
  • Une augmentation de la fréquence et de la violence des cyclones tropicaux,
  • Une intensification des périodes d’aridité et de sécheresse,
  • Un recul de la glace de mer arctique et de la couverture neigeuse,
  • La fonte accélérée des glaciers,
  • Le dégel du pergélisol,
  • Une augmentation des crises alimentaires et de l’accès à l’eau, particulièrement dans les pays en développement,
  • Une menace accrue pour les populations à cause des inondations et des incendies de forêt,
  • Des risques sanitaires accrus dus à la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur,
  • Des conséquences économiques considérables pour gérer et atténuer ces impacts climatiques,
  • La prolifération des nuisibles et des maladies,
  • Une perte dramatique de biodiversité en raison des capacités d’adaptation limitées de la faune et de la flore,
  • L’acidification des océans due à des concentrations élevées de CO2, entraînant une hausse des niveaux de HCO3 dans l’eau.

En parallèle, il est important de rappeler que nous dépassons une à une les neuf limites planétaires, ce qui met en péril l’équilibre de notre écosystème global.

La France, loin d’être épargnée, se trouve en première ligne. Selon l’Organisation météorologique mondiale et l’observatoire européen Copernicus, notre pays se réchauffe 50% plus vite que la moyenne mondiale. Nous sommes donc directement confrontés à ces défis, et il devient impératif de s’adapter et de réduire nos émissions. Nous n’avons pas besoin de nous tirer une balle dans le pied, mais de réagir avec détermination.

En résumé, il est urgent d’agir.

C’est ici que tout se joue. Comme nous l’avons dit, la première — sinon la seule — solution réside dans la réduction massive de nos émissions de gaz à effet de serre. En France, nous émettons actuellement entre 8 et 10 tonnes d’équivalent CO2 par an et par personne. Pour garantir un avenir durable, ce chiffre doit chuter à environ 2 tonnes par personne. Cela signifie que nous devons, au minimum, diviser par quatre nos émissions.

Nous avons pleinement conscience de la difficulté et des sacrifices qu’une telle réduction implique pour chacun d’entre nous. C’est pourquoi nous nous positionnons comme un acteur de proximité, engagé à tous les niveaux — individus, entreprises, villes, État — avec la volonté d’accompagner chacun dans cette transition, sans culpabilisation, mais avec la conviction qu’un simple « pas de côté » peut engendrer de grandes choses.

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